Bannière - Actualités

Actualités

Ni chaud, ni trop bruyant : l’importance du confort thermique et acoustique au travail

A l’échelle d’un espace professionnel, le bien-être de chacun passe notamment par un confort thermique et acoustique optimal. Un environnement dans lequel il ne fait ni trop chaud, ni trop froid, et où l’air est régulièrement renouvelé, contribue à la productivité des équipes. La minimisation des nuisances sonores, en veillant à faciliter tout de même   les échanges, permet à chacun de rester concentré sur ses missions. 

Parmi les piliers essentiels du bien-être au bureau, il est primordial de chercher à garantir le confort thermique et acoustique des collaborateurs. 

Pourquoi est-il important de veiller au confort thermique des salariés ? 

« Le confort thermique est déterminant dans l’expérience vécue à travers les lieux où nous vivons ou travaillons, commente François Deravet, Responsable de projets au sein d’Energie & Environnement, bureau d’ingénieurs conseils, partenaire d’un développement responsable des organisations. Il a une influence déterminante sur le niveau de motivation, de vigilance, de concentration et même d’humeur de chacun. Il a des incidences sur notre santé, notre bien-être et, in fine, notre productivité. »

Des recherches de pointe indiquent que les employés sont en moyenne 15 % moins performants dans des conditions chaudes et 14 % moins performants dans des conditions froides.[1]

« Toutefois, le concept, que l’on peut définir comme l’état d’esprit qui exprime la satisfaction à l’égard de l’environnement thermique, revêt une dimension subjective. Tout le monde n’appréciera pas de la même manière les mêmes conditions, poursuit François Deravet. Il est dès lors difficile de mettre en œuvre un environnement thermique confortable qui satisfasse tous les occupants, en raison d’une part des préférences individuelles et, d’autre part, d’éventuelles variations spatiales et temporelles de l'environnement thermique. »

Comment garantir le confort thermique de tous ?

Il est dès lors nécessaire d'adopter une approche globale du confort thermique qui puisse satisfaire les préférences individuelles de tous les utilisateurs des bâtiments, ou du moins du plus grand nombre.

Pour assurer un bon confort thermique, plusieurs variables doivent être considérées. 

La première est évidemment la température de la pièce. Il est communément admis qu’une température de 22°C était optimale pour permettre au plus grand nombre d’être plus productif. « Au-delà de la température, il faut aussi considérer les taux d’humidité (qui doit être maintenu entre 30 et 60 %), la vitesse de l’air, le rayonnement thermique des parois du local. Dès la conception du bâtiment, il est ainsi important de considérer ces aspects, dans une démarche centrée sur l’individu, pour intégrer les dispositifs techniques qui permettront de réguler ces variables dans le temps », commente François Deravet.

Puisque le confort est une notion subjective et personnelle, il est impossible de satisfaire tous les occupants d’un bâtiment ou d’un local avec le même réglage de la température ou de l’humidité. C’est pourquoi, pour atteindre un pourcentage de satisfaction élevé (un pourcentage supérieur à 90 % est généralement visé pour les bâtiments suivant la norme EN ISO 7730), les systèmes doivent prévoir une régulation des paramètres de confort par zone. Dans les bâtiments certifiés BREEAM, la surface maximale pour le découpage de la régulation est de 40 m². 

Considérer ensemble confort thermique et performance énergétique

Un des enjeux est d’allier confort thermique et performance énergétique des bâtiments, ces deux aspects étant directement liés. « En effet, au-delà des considérations individuelles, l'environnement thermique intérieur a également un impact sur la consommation d'énergie d'un bâtiment, puisque le refroidissement et le chauffage représentent environ la moitié de sa consommation d'énergie, commente François Deravet. Il faut donc, à ce niveau, considérer les solutions qui permettent de garantir le confort de chacun en minimisant les dépenses énergétiques. »

De ce point de vue-là, également, la régulation joue un rôle important. Ne chauffer que là où on en a besoin au moment où on en a besoin permet de réduire sa consommation. Une régulation par pièce et basée sur l’occupation réelle permet donc d’économiser de l’énergie tout en maintenant la même qualité de confort. 

Assurer le confort thermique en tenant compte des vêtements portés

La norme EN ISO 7730 prend également en compte le type de vêtements portés pour déterminer le niveau de confort thermique. Si une température de 20 °C peut être considérée comme optimale pour un homme habillé en pantalon long et veston, une température de 22 °C sera idéale pour la même personne en pantalon léger et chemise à manche courte. Les économies d’énergie passent alors par une adaptation de l’habillement en fonction de la saison. 

Dans certaines situations, pour des postes de travail situées dans de grands espaces par exemple, des solutions localisées peuvent aussi être utilisées pour adapter les paramètres de confort au niveau du poste de travail : ventilateur, panneau rayonnement, plaid, siège et table de travail chauffants et refroidissants.

A l’abri des nuisances sonores

Veiller à garantir un confort acoustique optimal aux utilisateurs d’un environnement professionnel est aussi déterminant pour garantir le bien-être des occupants.

Il est aujourd’hui admis que l’exposition d’un individu à des sources de bruit, par exemple celui engendré par la circulation et les transports, nuit à la santé et au bien-être des personnes. « Il a notamment été démontré que les bruits provenant de sources telles que les équipements de chauffage, de ventilation et de climatisation, les appareils électroménagers et les autres utilisateurs d'un espace clos nuisent à la productivité, à la concentration, à la rétention de la mémoire et au calcul mental chez les écoliers, les étudiants et les occupants d'un lieu de travail, commente François Deravet. Des temps de réverbération et des niveaux de bruit de fond inappropriés dans un espace peuvent nuire à l'intelligibilité de la parole et causer des tensions chez les occupants qui souffrent de déficiences auditives. »

Comment garantir le confort acoustique de l’environnement de travail

Concevoir un espace unique pour répondre aux besoins de confort acoustique de chaque individu est un réel défi. Idéalement, ces enjeux doivent être appréhendés au départ d’une approche globale de la question du confort acoustique dans l'environnement bâti, et ce dans l’optique de réduire le bruit et de proposer des espaces ergonomiques.

L’enjeu est d’offrir des environnements bien insonorisés aux utilisateurs, en évitant des espaces trop ouverts. « Pour cela, dès la conception, il est possible d’effectuer des simulations d’impact acoustique des espaces en phase d’exploitation, explique François Deravet. De telles études permettent de comprendre les sources de nuisance pour mieux les neutraliser, à travers la configuration d’un lieu ou encore par la mise en œuvre de dispositifs techniques, comme des isolants acoustiques par exemple. » La démarche vise notamment à s’assurer que, dans les diverses zones, le niveau de bruit ne dépasse pas certains seuils, fixé par exemple à 60 dB dans les espaces ouverts. 

« Le remplacement des surfaces dures dans un espace par des matériaux absorbants permet par exemple de réduire l'énergie sonore réfléchie. Cela contribue à renforcer l'intimité acoustique d’un lieu, explique François Deravet. Des éléments techniques permettent de limiter la propagation des ondes ou de réduire le temps de réverbération. »

Plus généralement, la gestion du confort acoustique passe aussi par la mise en place de zones dédiées à des fonctions particulières, avec des espaces calmes, propices à la concentration d’une part, et d’autres à travers lesquels on peut échanger, collaborer, effectuer des séances d’idéation, au cœur desquelles la parole de chacun doit au contraire être portée tout en restant intelligible de tous les participants.


Cet article est le second d’une série qui aborde les diverses dimensions d’un environnement professionnel contribuant au bien-être des collaborateurs :
   
1. Les piliers du bien être au bureau 

 

[1] Vimalanathan K, Babu TR. The effect of indoor office environment on the work performance, health and well-being of office workers. J Environ Heal Sci Eng. 2014;12(1). doi:10.1186/s40201-014-0113-7

Logo - Energie et Environnement

Vous avez un projet ?

Nous serions ravis de vous accompagner dans vos futurs projets. N’hésitez pas à nous contacter pour de plus amples informations.

Energie et Environnement
15, rue d’Epernay
L-1490 LUXEMBOURG
(+352) 22 46 23
info@enerenvi.lu
Contactez-nous

Les cookies participent au bon fonctionnement de ce site internet. En utilisant ce dernier, vous acceptez l’utilisation des cookies.
En savoir plus