Les piliers du bien-être au bureau

De plus en plus, les organisations sont soucieuses du bien-être de leurs collaborateurs sur le lieu de travail, veillant à leur garantir un environnement sain, confortable, épanouissant… C’est dans ce contexte que l’on voit un intérêt grandissant pour des certifications reconnaissant la manière dont un espace professionnel assure le bien-être de ses utilisateurs. Quels sont les paramètres à ajuster pour assurer ce confort ? 

Garantir à ses collaborateurs un environnement de qualité est devenu un enjeu clé pour les organisations. En témoigne notamment la volonté des promoteurs immobiliers de recourir à des certifications comme WELL, qui vise à soutenir le bien-être des salariés d’une organisation sur leur lieu de travail. « Dans un marché de l’emploi tendu, les employeurs cherchent à attirer les candidats par tous les moyens. Un autre défi, dans une ère post-covid, est de les faire revenir sur leur lieu de travail en garantissant la sécurité et la santé de chacun, explique François Deravet, responsable de projets au sein d’Energie & Environnement, bureau d’étude soutenant le développement responsable des organisations. La question du bien-être, au cœur de l’environnement professionnel et à travers l’organisation du travail, est devenue centrale. »

Vecteur de performance

Energie & Environnement accompagne les acteurs dans leur démarche de certification reliée à ces enjeux, leur permettant d’identifier les piliers contribuant au bien-être de chacun dans son environnement et de prendre les mesures pour l’assurer. « Veiller à améliorer le bien-être de ses collaborateurs contribue au renforcement de la performance globale de l’entreprise. Des employés bien dans leur environnement sont moins souvent absents, plus motivés, interagissent davantage avec leurs collègues… », poursuit François Deravet.

Dix critères contribuant au bien-être

Garantir le bien-être au travail implique de prendre en considération de nombreux facteurs relatifs à l’environnement professionnel - en l’occurrence l’immeuble de bureau -, à l’organisation, mais aussi à l’offre de services proposée. « La certification WELL, plus particulièrement, s’établit en prenant en considération une dizaine de thématiques, poursuit l’expert d’Energie & Environnement. Certains aspects sont techniques, comme ceux relatifs à la qualité de l’air, d’autres touchent plus à la culture d’entreprise, à son ouverture vers la communauté. »

Air, eau, lumière, confort thermique et acoustique

Un environnement de qualité, c’est d’abord un lieu sain, dans lequel la qualité de l’air est garantie autant que celle de l’eau. Le confort thermique est un autre élément contribuant au bien-être des collaborateurs. Les matériaux mis en œuvre dans le cadre du bâtiment doivent aussi garantir la sécurité et le confort des occupants. La luminosité doit garantir à chacun un confort optimal de travail. Une considération importante, d’un point de vue technique, réside dans le confort acoustique. 

Un esprit sain dans un corps sain

La certification WELL prend en compte un ensemble de services proposés aux utilisateurs, comme l’accès à une alimentation saine, de qualité, ou la possibilité de pratiquer une activité physique. Elle attache par ailleurs une importance particulière à tout ce qui contribue à la santé mentale des collaborateurs, leur permet de se ressourcer, de préserver un état d’esprit positif, à travers le management de qualité, la gestion du stress et la prévention des risques psycho-sociaux, ou encore l’accès à la nature environnante. L’aspect communautaire entre aussi dans l’analyse, en prenant en compte les mesures en faveur de la diversité et de l’inclusion, certaines contraintes liées à la vie de famille, l’accès à des services facilitant le quotidien des collaborateurs ou encore la possibilité de prendre part à des projets caritatifs ou communautaires. 

Considérer le bien-être dès la conception de l’espace

« On constate une volonté des promoteurs immobiliers d’intégrer tous ces enjeux à leurs développements. Ces aspects, complémentaires à des certifications environnementales, répondent à des préoccupations des futurs utilisateurs et permettent de garantir durablement la pertinence et la valeur d’un immeuble sur le marché, explique François Deravet. Si le promoteur n’a pas toujours la main sur l’ensemble des enjeux, notamment en raison du fait que de nombreux éléments liés au bien-être dépendent de la politique de la société qui occupe l’espace, leur prise en considération dès la conception de l’immeuble facilite leur mise en œuvre. Le fait de prévoir un lieu de restauration, d’envisager des espaces flexibles ou d’ouvrir les perspectives en recourant à des baies vitrées contribuera directement au bien-être de chacun. »

Cet article est le premier d’une série qui abordera plus en profondeur, dans les semaines à venir, les diverses dimensions d’un environnement professionnel contribuant au bien-être des collaborateurs.

2. Ni chaud, ni trop bruyant : l’importance du confort thermique et acoustique au travail